En septembre 2011, naissait l’Institut Confiances, fondé par Pierre Winicki, un laboratoire d’idées dédié à la question qui anime aussi ce blog, avec une volonté affichée d’apporter des propositions et des pistes d’actions concrètes autour de la question suivante : «Comment, collectivement, contribuer à restaurer la confiance entre politiques, administration, acteurs économiques et financiers, experts, syndicats, médias et citoyens ? ». Parmi les ressources disponibles sur leur site internet, on retrouve l’arbre de la confiance, fruit d’un travail de 100 contributeurs et membres de cette institut. Permettez-moi de vous le partager, car il pose la complexité du sujet en révélant les différentes composantes sous-jacentes influant la construction de la confiance.
J’apprécie cette représentation, qui va bien au delà d’un raisonnement mécaniste trop souvent rencontré. Elle illustre de façon intéressante l’étendue de ce qui influence la création de confiance par un ou des individus dans une situation donnée. Elle révèle la place des sous-jacents, qui sont très souvent difficiles à faire exprimer.
J’aurais envie de le transformer en questions lorsqu’il s’agit d’analyser les ressorts d’une méfiance ou d’une défiance dans un contexte particulier. Cela pourrait peut-être devenir les axes d’une recherche à facettes
– Qu’est ce qui est du ressort des croyances, des valeurs, de représentations ?
– En quoi, l’environnement institutionnel et symbolique influe ?
– Quelle est la projection temporelle des individus ou des organisations : court-terme ou long-terme ?
– L’organisation ou l’individu, source de confiance, méfiance, défiance, sont-ils cohérents entre leurs paroles et leurs actes ? Sont-ils loyaux, honnêtes et authentiques ?
– Comment l’individu ou les individus qui vont donner leur confiance vont-ils fonctionner dans leur relation aux autres en terme d’empathie, de bienveillance, d’acceptation de l’autre ? Quelle est leur indépendance de jugement face aux conflits d’intérêts ou de valeur ? Sont-ils dans une logique de coopération ?
– Comment est admise l’erreur, l’échec dans la prise de décision ? Sera-t-il gravé à jamais, plus ou moins oublié ?
– Comment se projettent les individus quant à l’incertitude, la prise de risque ? Leur situation matérielle les incitent-ils à être très prudents ?
Auriez-vous formulé ces questions ainsi ? En aurais-je oublié ?
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