Claude Onesta : « La confiance donne une immense énergie collective »

Publié par Petrel le 19 février 2012
Enchanter, Témoigner
Photo AFP/Franck-Fife

Pascal Charrier, grand reporter à La Croix, a recueilli  les paroles de Claude Onesta, sélectionneur de l’équipe de France de handball sur la confiance, en page 27 d’un supplément au quotidien La Croix n° 39202 publié le 15 février 2012 et intitulé « Vivre ensemble » :

« S’il n’y a pas de confiance en l’autre, en la justice, dans la règle, il n’y a pas de collaboration, pas de cohésion, il n’y a pas d’action collective possible. La confiance, c’est ce qui fait que chacun va pouvoir s’engager, se montrer, agir, sans être inquiet de l’attitude des autres, sans avoir peur de se mettre à nu, sans craindre que l’autre en profite. Si les individus n’ont pas confiance les uns en les autres, ils ne mettront rien en commun. Ils vont dépenser la moitié de leur énergie à contrôler l’autre ou à le suspecter, au lieu de, généreusement, donner de leur personne. Et l’addition de ces énergies individuelles peut donner une immense énergie collective. »

C’est pour capter cette énergie collective que des marques osent proposer à des clients de construire une relation avec eux au sein de plateformes collaboratives sur internet. Dans une période où la méfiance, voire la défiance sont de plus en plus répandues chez les clients, certains osent y participer. Ainsi, par exemple, l’Atelier SFR compte, selon sa responsable marketing, 40 000 membres dont 8 000 contribuent régulièrement. Voilà un vivier important d’énergie collective.

Avez-vous d’autres exemples de marques réalisant des démarches équivalentes ?

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3 Commentaires à Claude Onesta : « La confiance donne une immense énergie collective »

  • Johanna dit :

    Très belle citation sur la confiance. Félicitations pour vos articles monsieur, je les trouve tous extrêmement intéressants.
    En dernière année d’école de commerce, je réalise en ce moment un mémoire de recherche sur les variables de confiance, fidélité et crise du système, des sujets abordés au contexte du secteur bancaire, et vos articles recoupent beaucoup des thèmes que j’aborde.

    • Petrel dit :

      Merci Johanna pour ce commentaire élogieux. Votre sujet est extrêmement pertinent. Derrière la confiance se pose la question de la nature des relations interpersonnelles. Assez rapidement, vous pouvez glisser vers les questions de considération réciproque, et l’on arrive rapidement au sujet de la création de l’amitié. L’essor actuel des réseaux sociaux révèle une évolution de celle-ci, ou plutôt la naissance d’un nouveau lien que j’appelle : l’affinité numérique. Ce sujet devient très rapidement polémique. Selon moi, il révèle une évolution sociétale majeure.
      Lorsque vous parlez de fidélité, il me semble très important de regarder la relation au temps. Fidélité veut dire mémoire de ce qui s’est passé et projection à moyen et long terme. Pourrait-on parler de fidélité si l’on oubliait ce que l’on a reçu ?
      Si j’étudiais la fidélité, je me poserais la question de la relation au temps de la population concernée dans le contexte d’achat. Si les personnes sont dans le carpe diem, elles oublieront sans doute plus vite les efforts que la marque leur a consentis. Ces clients rechercheront sans doute davantage l’effet d’opportunité.
      Enfin, derrière la confiance, se posent les questions du rationnel et de l’irrationnel. Je vais mettre en ligne une photo d’une publicité d’une ligne de produits de beauté qui dans sa promesse client fait appel au magique.
      Pour cela, je vous renvoie à tous les travaux des sociologues du Ceaq de la Sorbonne Stéphane Hugon, cité dans mes liens appréciés en fait partie. Vous pouvez aussi retrouver ce courant de sociologie, dit de l’imaginaire, sur Facebook à travers leur publication « les Cahiers européens de l’imaginaire. »
      Lorsque votre travail sera terminé, je serai ravi de pouvoir le relater. N’hésitez-pas à me contacter.
      Bonne poursuite de vos recherches.
      Bien à vous
      Pétrel

      • Johanna dit :

        Merci pour vos commentaires. Effectivement la confiance est à la fois interpersonnelle mais aussi institutionnelle ou encore relationnelle. J’ai étudié ces 3 formes de confiance sans réellement avoir réussi à les utiliser dans l’analyse de mes résultats. Quoi qu’il en soit avec mon étude (bien petite à mon niveau) je détermine que la crise de confiance lié aux incertitudes du milieu bancaire a eu un impact non pas sur la fidélité des clients (qui sont majoritairement restés dans leur établissement bancaire) mais sur leur intention de fidélité et leur diminution des placements en banque pour les plus aisés.
        Bien sûr je pourrais vous montrer mes travaux quand j’aurais tout finalisé d’autant plus que j’ai connu votre blog via Monsieur FRISOU.
        Bien à vous.
        Johanna

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